vendredi 26 octobre 2012

Le Street art et son histoire.

En quoi le Street Art est-il un moyen de contestation ?
(Le Street Art est-il un art contestataire ?)
Etat des lieux historique: Art mineur (nettoyé, négligé, méprisé) => Art reconnu, à popularité culturelle grandissante => exposé.

Un art ? Les différents artistes, leur style, leurs variantes...

Un message ? Etude de cas sur Banksy, le message qu'il véhicule, le symbole qu'il incarne. Le côté "rebelle" de la publication: la création d'oeuvres en dépit des interdictions misent en place par la loi ainsi que l'expression originale de messages divers et éloquents.

"Le graffiti n'est pas le parent pauvre de l'art. Certes, il faut se faufiller dans la nuit et mentir à sa mère, mais à part ça, c'est l'expression artistique la plus honnête qui soit. Il n'est pas élitiste, ni branché, il se donne à voir sur les plus beaux murs qu'une ville ait à offrir, et le prix d'entrée de rebute personne." -Banksy.

Interview de Blek Le Rat: https://www.youtube.com/watch?NR=1&v=z1JMTMUmPq4
Banksy's Exit Through The Gift Shop: https://www.youtube.com/watch?v=a0b90YppquE

Qu'est-ce que l'art urbain ?

La ville comme inspiration
D'abord, l'art urbain se distingue de l'art officiel, car les membres de ce mouvement ne demandent pas d'autorisation lorsqu'ils s'approprient la ville. Pour eux, c'est un territoire vierge où ils trouvent de l'inspiration pour créer.
Cette énergie créatrice parcourt le monde entier. Berlin en Allemagne, Melbourne en Australie et São Paulo au Brésil, sont les trois observatoires principaux où l'on peut voir des œuvres incroyables.
L'union fait la force
Souvent, ces artistes se réunissent en collectifs, car ils partagent le même but et le même état d'esprit. Dans ce groupe, ils veulent se réapproprier la ville, redéfinir l'espace public et nous sensibiliser, face aux mensonges et aux injustices.
Des artistes de l'art urbain
En choisissant d'exposer ses photos en grands formats et de les coller sur des immeubles, ce photographe, qui se fait appeler JR, prend la rue comme une galerie ouverte. Il apparaît toujours masqué, lors de ses représentations publiques, pour protéger son anonymat et sa liberté d'action.



Définition de l'art urbain
L'art urbain, ou street art, sont des termes généraux qui regroupent des disciplines comme le graffiti, le pochoir, les stickers, la mosaïque et les installations. Ces différentes formes artistiques sont des arts urbains, donc éphémères.
La naissance de l'art urbain
La naissance de cet art est situé à New-York. C'est en apposant leur signature à l'aide de bombes aérosols, dans les années 1970, que le mouvement est né, et qu'il s'est développé dans le monde entier. De là est né le graffiti, avec de grands lettrages et des éléments figuratifs.
Puis, d'autres formes de représentations graphiques sont nées, ce qui prouve que le street art est vivant, car il se renouvelle en s'appropriant de nouveaux territoires, tout en inventant de nouvelles pratiques artistiques.



Sommaire :

    I. CONTEXTE HISTORIQUE ET GRAFFITI
    A. Origines
    a.Contexte historique aux Etats-Unis
    b.Contexte historique en Europe
    B. Le graffiti
    a. Etymologie
    b. Technique
    c. Les supports
    II. LE STREET ART, UN MOYEN D'EXPRESSION
  1. A.TECHNIQUES
a. Le pochoir
b. Le sticker
    c. L'affiche
    d. La peinture murale
  1. B.MOTIVATIONS
a. Les messages politiques
b. Une nouvelle génération d’artistes
c. L’identité artistique
III.UN ART QUI S'INTEGRE DIFFICILEMENT
A. LUTTE CONTRE UN ART ILLEGAL
B. DE LA RUE A LA GALERIE
a. La rue
b. La galerie
CONCLUSION



I. CONTEXTE HISTORIQUE ET GRAFFITI
A. Origines
a.Contexte historique aux Etats-Unis
Le Street Art n’est pas un mouvement nouveau comme l'on pourrait être amené à le croire, au contraire ses origines remontent aux temps anciens. A Pompéi, de nombreuses illustrations sur pierre ont été retrouvées, ainsi qu’à l’Agora d’Athènes et dans la Vallée des rois en Egypte. Ces inscriptions étaient présentes dans le monde entier et parfois prenaient une valeur historique significative, transmettant des messages politiques, religieux, sexuels ou personnels.
C'est tout d’abord, à Philadelphie en Pensylvannie qu'apparaissent les premiers « writers », sous les pseudonymes de Cornbread et Cool Earl, qui écrivent leurs noms partout dans la ville de façon plus ou moins originale, ce qui leur a fait attirer très vite l'attention de la communauté et de la presse locale.
En même temps, le graffiti prend de l’ampleur dans les quartiers pauvres de New-York et de ses
banlieues plutôt négligées. Ainsi, il continue peu-à-peu de se développer.

                                                                
                                                              Cornbread


 Cool Earl

b.Contexte historique en Europe
Le mot « graffiti » représente avant tout une forme d'expression extrêmement ancienne
qui consiste à apposer sa marque, sa signature, son siglet sur un mur et en marquer ainsi l'espace urbain afin de communiquer à l'aide de mots ou d'images. Non officiel par son non-conformisme, cet art est considéré d'abord comme bâtard. En effet, le photographe et essayiste Brassaï qualifie déjà en 1933 les graffitis « d'art bâtard des rues mal famées ». La particularité de cet art est qu'il se déploie dans l'espace public, s'affiche au grand jour et est donc accessible à tous. Le sujet du graffiti est vaste et varié, cependant on en oublie souvent de préciser quel est-il vraiment. Le graffiti tel qu'on le connait aujourd'hui est né dans les années 1960 au coeur de New-York principalement comme on l'a vu au-dessus et se divise déjà avant même qu'on puisse parler de Street Art. Il se caractérise par des formes relativement définies où la créativité individuelle s’exprime dans un cadre codé et impliquant l’adhésion à toute une culture : vocabulaire, lieux, préoccupations, goûts musicaux, etc.



B. Le graffiti
a. Etymologie
Le graffiti est un mot masculin, venant du mot italien « sgraffito » ou « sgraffite » qui signifie «coup de griffe, égratignure», mais surtout «stylet». Le « sgraffito » ou « sgraffite » est aussi une technique de décoration des façades consistant à appliquer plusieurs couches d'enduits successive, puis à gratter la couche supérieur encore humide pour faire apparaître des lignes et des formes. Ce mot vient aussi du mot latin « graphium » voulant dire «poinçon à écrire», et est aussi emprunté au grec « grapheion » se rattachant au verbe « graphein », écrire. L’idée d’écrire avec un poinçon, par extension avec un objet agressif ou agressivement contre une surface (un mur), est donc présente dans le terme. Ce mot apparaît au milieu du XIXe siècle en même temps que l'on découvre les fresque de Pompéï.

b. Technique
L'habileté de la technique dans le maniement de la bombe de peinture est une qualité-clé pour un writer. Par exemple, dans les compétitions, la réalisation technique d'un graffiti est un critère d'évaluation prioritaire. C'est là où l'on remarque que même à travers le graffiti, des divisions se font. Le tag est comme une signature ou une marque. Ses lettres stylisées forment un nom, souvent le pseudonyme de l'artiste et qui prend pour chaque writer une forme quasi invariable. Il est le plus souvent fait d'une seule couleur, de taille généralement réduite et réalisé d'un geste rapide à l'aide le plus souvent de l'aérosol, de pinceau ou parfois du marqueur.
Dans toute les catégories du graffiti, on remarque que ce qui est peint est toujours ou presque le nom ou plutôt la signature du graffeur. La principale raison de cela est que le writer cherche à sortir de l'anonymat en devenant une personnalité facilement reconnaissable. Souvent, la brièveté du pseudonyme n'est pas faite par hasard : elle permet la rapidité de l'exécution et la mémorisation facile pour le lecteur.

c. Les supports
Le but premier du graffiti est d'attirer l'attention et l'oeil des passants de part le style graphique mais surtout de par la force du message qui est véhiculé. Les graffeurs usent d'originalité en cherchant l'endroit le moins accessible mais le mieux exposé pour y concevoir leurs oeuvres.

Comme le dit Honet, un grand graffeur « Le graffiti n'est pas le seul fait de peindre à la bombe, c'est une aventure, repérer, fouiller, tenir compte de centaines de petits détails... ». Dans ce qu'il qualifie "d'aventure", c'est le passage à l'acte, qui est beaucoup plus fort que l'acte en lui-même. C'est la notion du danger permanent, du fait de passer outre les lois et la règlement qui renforce ces formes d'expressions.Ceci est bien loin d'arrêter les graffeurs qui en plus de l'adrénaline,  gagne en motivation et en créativité.









 

Nicolas, graffeur palois nous dit même que le graff est presque une « drogue ».
Ces artistes ne reculent devant rien pour "exhiber" leur oeuvres en prennant de grands risques. Vu qu'ils utilisent à peu pès toutes les surfaces comme support, certaines stations, de train comme de métro, deveniennent des lieux privilégiés en raison du fait que leurs murs, vus par des millions de personnes, permettaient aux graffeurs de rapidement se faire remarquer.




L'auteur du tag en question peut ensuite donner le style qu'il veut, pour donner à son oeuvre des formes multiples. Il existe plusieurs termes spécifiques : le « panel » qui s'inscrit sous les fenêtres du wagon, le « top-to-bottom » (de haut en bas) qui utilise toute la hauteur du wagon ou encore le « whole-car » ou le « whole-train » recouvrant respectivement toute la voiture ou le train entier. Ce dernier est réalisé généralement de nuit en raison du temps nécessaire à leur réalisation. Les oeuvres sont ainsi prêtes avant que la ville (et les forces de l'ordre) ne se réveille. Les capacitées physiques du graffiteur sont bien entendu un autre facteur important pour la forme générale dans la composition. De nombreux writers considèrent le métro ou le train comme le support idéal dû à son histoire et à sa prise de risque.




II. LE STREET ART, UN MOYEN D'EXPRESSION
L'expression « Street Art » est relativement récente et désigne une forme d'expression
culturelle qui est celle d'apposer sa marque sur un mur. 

Après les fameux graffitis new-yorkais des années 70, les galeries se sont peu à peu ouvertes à l'art du
graffiti et ont tenté de faire oublier leurs origines quelque peu douteuses en inventant le concept de
« post-graffiti ».

 L'évolution du graffiti a donc connu peu à peu une véritable renaissance artistique à travers cette explosion de créativité et de nouvelles idées qu'on appelle aussi et surtout le Street art.C'est cela qu'exposent des artistes du monde entier dans les rues. A la fin des années 80, alors que les murs de Paris étaient saturés de graffitis et tags en tout genre, de nombreux graffeurs ont voulu se différencier, sortir de la masse, s'évader du throw-up new-yorkais. La nouvelle génération d'artistes encore inspirée des graffitis new-yorkais renouvelle néanmoins l'art de la rue et le fait foisonner de toutes les façons. Le grand précurseur de cet art urbain, Gérard Zlotykamien mène l'art vers la rue avec ses éphémères, dessins furtifs représentants d'étranges silhouettes rendant hommage à la disparition. L'artiste écrit en parlant de son travail « ouvrir quelque part quelque chose sur l'expression, la liberté ». L'art de rue est donc libre, il n'y a pas de ligne de conduite, pas d'unité si ce n'est celle de la rue. Certaines comme le pochoir ou l'affiche qui existe pourtant depuis des siècles renaissent et d'autres comme le sticker émergent. Le graffiti reste et continue de prospérer. Cependant, le street-artiste n'a plus les mêmes buts même si l'essence reste la même c'est-à-dire le refus du système. On voit donc de nouvelles motivations apparaître. Le Street Art avec ses nouvelles techniques et motivations transforme les rues de la ville en de véritables musées à ciel ouvert accessible et gratuit à tous.

 
A.TECHNIQUES
a. Le pochoir 
Au début des années 80, lorsque les murs de Paris étaient saturés de graffitis, le pochoir apparaît comme une nouvelle forme d'expression urbaine. En effet, des artistes de l'époque comme Blek le Rat, Nemo, Mosko et associés ou encore Miss.Tic voulant se différencier des fameux graffitis New-yorkais se mettent à utiliser cette technique. Le pochoir également appelé « Stencils » est un moyen de reproduction de logos, dessins et messages en un moyen très pratique et efficace. Il prolifère et devient très vite à la mode. Néanmoins, le pochoir était déjà utilisé en typographie dès le XIIe siècle en particulier pour l'impression des textes liturgiques et également employé comme un outil de communication publicitaire sauvage ainsi qu'il a longtemps été le moyen privilégié des  militants politiques. Sa technique assez simple consiste à découper dans un matériau rigide comme du carton, du plastique, du bois, du métal ou même des radiographies. En tout cas, le pochoir doit être assez robuste pour survivre au transport et à l'utilisation qu'en fait le pochoiriste. A partir du moment où le support est choisi, l'artiste dessine ou décalque le motif provenant d'une image, d'une photographie, etc avec lequel il « bombera » par la suite les murs de la ville. Il est également possible d'utiliser les deux parties du pochoir : la partie découpée et le contour de la partie découpée afin d'obtenir deux effets distincts. Même si la pose dans la rue est rapide, la préparation est longue et minutieuse. Le plus souvent, les pochoiristes utilisent l'aérosol ou la bombe pour la mise en couleur car c'est le moyen le plus rapide. Cependant, il peut aussi arriver qu'ils emploient le pinceau, l'éponge ou le stylo. On comprend bien que les usagers du pochoir réalisaient la première partie c'est à dire la découpe de celui-ci avant de se retrouver dans la rue. Un pochoir s'il est bien fait peut être réutilisé plusieurs fois et pour une même réalisation on peut employer plusieurs pochoirs afin d'ajouter différentes formes, couleurs et finitions plus évocatrices. De plus, il nécessite moins d'expérience que le graffiti et est donc plus accessible puisqu'il permet de réaliser de belles compositions sans savoir forcément dessiner. Dès qu'il est dans la rue, il suffit donc au pochoiriste de reproduire son modèle un peu partout pour marquer son territoire de la même façon que le fait le writer avec le tag. 




 Nemo





b. Le sticker
Le mot « sticker » est anglais et vient du verbe « to stick » c'est à dire « coller ». On traduit donc ce mot en français par le mot « autocollant ». Déjà connu dans les années 80 par les célèbres stickers « Hello my name is » empruntés aux autocollants américains permettant de se présenter à des colloques, les stickers, graffiti papier ou encore le Stick Art est en fait un autocollant qui marche énormément ces derniers temps. Ce succès est sans doute dû à sa technique la plus simple et discrète qu'il soit dans l'univers du Street Art. Il n'y a rien de plus facile que de sortir de son sac une pile d'autocollants qu'on a conçu chez soi, de les coller rapidement là où il nous semble le mieux vu sans pour autant prendre trop de risque. En plus il ne nécessite pas de pratique ni de matériel complémentaire pour la pose contrairement au collage d'affiches (pinceau, colle, sceau) et on peut être garanti qu'il restera collé des mois si ce n'est des années. Le Sticker peut donc être utilisé par n'importe qui. De nombreux artistes urbains, en plus de leur activité principale, s'en servent pour poser leur tag ou graff beaucoup plus facilement et l'utilisent comme un moyen différent de communiquer avec l'espace urbain. Il peut aussi servir de « carte de visite » aux street-artistes. Son prix relativement bas montre également son succès grandissant. Sa rapidité, son coût peu onéreux et sa facilité de création demontre l'explosivité de son utilisation sur les murs de la ville. De nos jours, on peut parler des fameuses mosaïques autocollantes de Space Invader : les petits hommes verts d'un des premiers jeu vidéo d'arcade, Space Invaders des années 1980 sont la source d'inspiration de cet artiste parisien. Ses mosaïques envahissent, comme leurs noms l'indiquent, les villes du monde entier...même la petit ville de Pau.



c. L'affiche
Après le pochoir ou le sticker, les street-artistes ont également recours à l'affiche ou le poster. Déjà ancré depuis longtemps dans la tradition populaire elle est un moyen de communication simple mais efficace reconnue comme un art dès le XIXe siècle grâce à des artistes peintres comme Chéret, Bonnard ou encore Toulouse-Lautrec. Enfin les graffeurs ou les artistes urbains des années 80 se la réapproprient pour renouveler leurs méthodes : le plus souvent sauvage ou illégale, l'affiche est un autre moyen artistique de revendiquer. Préparer au préalable sa pose se révèle plus compliquée que celle du sticker mais tout de même rapide. Puisque pour la plupart du temps, il faut deux personnes pour pouvoir la coller à cause du seau de colle à transporter et du pinceau. Par contre l'impact visuel dû à sa taille est incomparable à celui du sticker. L'intérêt de l'affiche est qu'on peut la travailler comme on travaillerait un tableau c'est à dire la soigner, faire de la « vraie peinture » comme le dit Alëxone




Ce moyen d'expression est finalement un intermédiaire entre ce qui est illégal, comme le tag ou le graffiti c'est-à-dire quelque chose d'éphémère et en même temps d'aborder le format du tableau et de faire quelque de peut-être plus parfait. Pour certains artistes c'est même un moyen de remplacer d'une certaine manière le pochoir ou le graffiti ou plutôt de les rendre plus facile : ils réalisent leur pochoir ou graffiti sur une affiche qu'ils colleront par la suite. Dans ce cas-là, on peut bien sûr parler des Frère Ripoulin, un collectif d'artistes parisiens des années 80. Mais aussi d'Atlas, un artiste adepte de l'affiche apparu au début des années 2000, c'est un exemple de la nouvelle génération des artistes de rue français. Son style unique et parfaitement reconnaissable où les lignes et les formes calligraphiques représentant des mots se confondent, caractérisé par l'omniprésence du noir et du blanc.


d. La peinture murale
Lorsqu'on parle de peinture ou fresque murale, on pense tout de suite graffiti pourtant ce n'est pas tout a fait ça. La définition du graff, au sens strict du terme dans le monde du graffiti, c'est un mot ou un assemblage de lettres très sophistiquées mélangeant les formes et les couleurs. La peinture murale est une forme de graffiti, on peut même dire que c'est l'héritière la plus proche simplement ce ne sont pas des lettres qui sont représentées mais plutôt une réalité narrative qui va interpeller le spectateur. Par exemple, les personnages sont un élément fondamental du Street Art. Comme le graffiti ils sont le plus souvent réalisés à la bombe mais aussi beaucoup à la peinture acrylique ou au marqueur et peuvent représenter toutes formes de personnages c'est à dire des animaux, des monstres, des personnages comiques, des méchants, des héros, des personnages célèbres, des hommes politiques...De nombreux artistes utilisent leurs personnages comme marque pour en faire leur sorte de propre tag, c'est bien pour cela qu'on peut tout de même parler de graffiti. Plus le personnage sera simple, plus il sera facile pour l'artiste de le reproduire le plus que possible. Dans le même esprit que le graffiti, le but de l'artiste n'est autre que de montrer avec répétition son tag ou logo. Dans ce cas là on peut parler de Miss Van et ses fameuses poupées réalisées à la peinture acrylique à partir des années 1990. Cette artiste toulousaine a su marquer l'imaginaire de toute une génération avec ses créatures sensuelles et troublantes. Comme autre exemple, on peut citer l'artiste italien Blu qui est une véritable pointure de la fresque urbaine au style plutôt macabre caractérisé par des personnages aux semblants assez bizarres et goinfres. Enfin on ne peut oublier les Os Gemeos, une paire d'artistes jumeaux Brésiliens avec leurs personnages reflétant tout ce qu'ils voient, entendent et ressentent dans la ville chaotique qu'est Sao Paulo. 

                               Miss Van




















                                                                                                                Os Gemeos



B.MOTIVATIONS
a. Les messages politiques
Aux traditionnels messages politiques, expressions sexuelles et réalisations ludiques s’adjoignent des stratégies de communication, des opérations de promotion artistique. Si l’art urbain est réalisé dans la rue à proprement dit, c’est pour que le message soit lisible par tous et pour que tout le monde puisse avoir une réflexion, une opinion, un avis dessus. La ville doit être un support artistique comme les autres avec ce bonus qui est de toucher directement la population urbaine, les passants. 

b. Une nouvelle génération d’artistes
Un des sujets les plus communs à tous les passants se trouve être la politique.  Quoi de mieux pour exprimer son avis que de l’imposer aux passants. Durant la propaganda (campagnes municipales), les rues étaient un espace de révolte et de révolution où les murs et les trottoirs tenaient lieu de politique et les cocktails Molotov de programme. Lors des élections municipales, l’alignement de grands panneaux métalliques avec les affiches des candidats collées, n’est-ce pas la même chose ? Hormis le principe fondamental de la « légalité » le principe reste exactement le même. Les messages/inscriptions politiques sont apparues en France
avec mai 68. Depuis la fin du XXème siècle en France, une nouvelle vague d’artistes a fait surface : grapheurs, taggeurs, affichistes, pochoiristes dont les premiers furent Ernest Pignon-Ernest et Jérôme Mesnager. Le concept est de montrer que l’art mural est « in sito » ; il devient impossible de déplacer une oeuvre de nature urbaine. La rencontre des passants avec l’artiste est souvent agréable et admirative, mais lorsque la rencontre se fait avec un agent de la sécurité ou la Police, le courant passe souvent mal. Nicolas,
jeune grapheur palois nous dit « Graffer en bande à la gare, sentir les cameras derrière son dos, entendre les chiens de la Police aboyer, voir des policiers nous excite d’avantage ! Le graff illégal est comme une drogue ». Mesnager l’exprime lui-même « Peindre sur les murs, c’est un besoin vital comme respirer, manger, boire, une drogue ? Peut-être… Un épanouissement sûrement. » La pochoiriste MissTic a dû renoncer à utiliser la rue comme support d’art après avoir reçu deux amandes d’environ 2000 euros. Sa mairie lui a mis à disposition une salle d’exposition où elle peut exposer légalement ses pochoirs.
Hormis les graffitis et les expressions en tout genre sur les murs, certains artistes veulent détourner le sens premier des panneaux publicitaires, ils sont anti-pub. Le but est de donner une nouvelle signification à la publicité, « d’aller aux bornes de l’univers publicitaire et de le mettre en connexion avec un univers plus vaste ». Ainsi, de nombreuses pubs affichées dans les métros ont été détournées, voire arrachées. La chanson de Daniel Powter « bad day » met en scène un couple qui jour après jour commente une affiche publicitaire du métro parisien à l’aide de feutres indélébiles. Le clip a été diffusé sans problème pendant plusieurs mois. Après avoir montré ce clip et un « détournement de pub » pour Apple à deux femmes du troisième âge, elles ont toutes les deux trouvé le clip touchant et artistique et le détournement de pub sans intérêt, voir pour
l’une d’entre elles : « sans but, juste pour amuser la galerie et leurs petits copains. » 

 Jérôme Mesnager


c. L’identité artistique
« En ce qui concerne le mouvement graff, les graffeurs sont des exclus qui usent du graff comme
d’un artifice pour se conférer l’identité que la société leur refuse ». Le graffeur moderne est jeune de toute évidence, sans identité, il cherche son chemin dans la société qui jusque là le refuse. Cet argument n’est pas trop difficile à trouver, puisqu’en somme, le jeune ne fait rien d’autre que peindre sur les murs de la ville.
La relation entre l’artiste et son oeuvre se fait par la signature. Le graff semble être une signature plus élaborée. Il est préférable de voir l’art urbain comme un moyen d’expression et non comme un regroupement de jeunes désoeuvrés dans les rues. De plus, un graffiti n’est jamais seul sur un mur, d’une part parce qu’il ne le restera pas très longtemps et d’autre part parce qu’il est d’emblée entrainé dans un réseau. A Pau, les graffs « 2035 », « YMPA », sont aussi bien présents dans les rues du centre ville que dans les bâtiments délabrés qu’à l’Université. L’oeuvre et sa signature sont un pseudonyme « un blaze » qui donne à l’artiste une identité. Seulement cette identité n’a pas une portée universelle ; seuls une minorité, un groupement en connaissent la signification. Le pseudonyme n’est connu que par les autres graffeurs. Nicolas
nous l’a confirmé. Le graffeur est « reconnu » par ses pairs, c’est-à-dire que chaque graff est assigné à un auteur. Le tag et le graff c’est « se faire connaître », « se faire reconnaître ». En d’autres termes c’est être pour le paraître. Il s’agit de donner de la valeur à des productions urbaines, en particulier le graffeur dont l’oeuvre imposante suscite forcement des commentaires.





III.UN ART QUI S'INTEGRE DIFFICILEMENT
A. LUTTE CONTRE UN ART ILLEGAL
Lorsque le graffiti arrive en France dans les années 80, suivi également peu après de
nombreuses plaintes , les citadins s'irritent des tags et des graffitis et poussent les pouvoirs
publics à réagir. On peut donc considérer que cela freine l'intégration de l'art urbain dans la
société, en effet des services de nettoyage s'installent et de nouvelles lois contre le fait de tracer
des inscriptions, des signes ou des dessins sans autorisation sur les voies publiques sont mises en
place.
Le gouvernement, avant d'arrêter et de punir les protagonistes, a utilisé d'autres méthodes
telles que les grands nettoyages de la ville afin de décourager les artistes d'être exposés si
brièvement. En effet Michel Cassasol PDG de Korrigan (une société privée spécialisée dans le
nettoyage des graffitis) disait « Nous avons remporté l'appel d'offre de la mairie de Paris mi-99 et
démarré les prestations d'élimination des graffitis début 2000. Notre objectif étant d'éliminer en
un an 90% des 140000 m² de graffitis existants en sus de tous les nouveaux graffitis de cette
période. Et, durant les cinq années suivantes, nous devions éliminer tout nouveau graffiti dans un
délai maximum de douze jours. ». Cependant cela n'arrête pas les graffeurs, pour certains c'est
même un privilège puisqu'on leur offre des murs propres. André dit même à ce propos
« Repeindre les murs comme ils l'ont fait en 2000, c'était comme nous tendre de nouvelles
toiles. »

Depuis quelque temps, on remarque que, dans le but de la prévention du graffiti illégal,
certaines mairies s'ouvrent aux artistes urbains c'est à dire que les mairies mettent des murs à
disposition aux artistes dédiés à cet art de rue. Par exemple à Bayonne un mur sur le BAB y est
destiné. Le public est souvent accueillant vis-a-vis de ces projets qui ne font plus figure de
vandalisme ou autre. De plus des festivals sont organisées tel que le festival « Kosmopolite » qui
se déroule à Bagnolet (près de Paris) depuis 2002 et est à chaque fois un grand succès. Kongo
artiste ayant participé à ce festival écrit « Le premier aspect du festival Kosmopolite, c'est
l'échange[...] Et je crois qu'on a réussi : les mentalités changent, les vieux commencent à kiffer le
graffiti et les plus jeunes apprennent qu'il ne se résume pas à une seule vérité.. » C'est finalement
une manière d'intégrer le Street Art dans la société, de le diffuser et de le faire sortir de
l'illégalité. Cependant encore peu d'artistes jouent ce jeu là, beaucoup de graffeurs sont encore
dans l'esprit du risque et de l'illégalité de l'acte puisque c'est pour eux l'essence même de cet art
tandis que d'autres ont également peur d'être reconnus.


 Kongo
 
B. DE LA RUE A LA GALERIE
a. La rue
La rue est avant tout un espace public, un lieu de passage et aussi un lieu de vie. Pour
le graffeur elle représente plus que ça : un espace infini de liberté et de découvertes multiples.
Mais elle est aussi un espace d'interdits et de possibilités, et c'est  ce qui attire d'autant plus les graffeurs
qui finalement recherchent avant tout l'affranchissement.
Afin de pouvoir dire que le Street Art détient un public il faut d'abord considérer qu'il y a
autre chose que du vandalisme dans l'art de graffer. Il est certain que cet art de rue s'exprime de
manière plus évidente lorsque l'on parle de fresque ou de pochoir plus élaboré qu'un simple tag
(bien qu'on ne puisse écarter complètement le tag). La rue est un support qui permet de toucher
tout le monde c'est à dire toutes les classes sociales, tous les âges. C'est donc l'endroit le plus
vivant qui soit. Beaucoup d'artistes utilisent le mot « interaction » pour parler du rapport qu'ils
ont avec le passant. Cependant ce lien est difficile à admettre puisque cet art est à la fois
éphémère, intemporel et résolument non officiel et le public ne le reconnaît pas toujours. En
effet les street-artistes nous offrent à voir un art brut et hors des frontières et finalement nous
imposent leur art. La rue, « c'est la confrontation avec un public éclectique, hétérogène, non
averti, non complaisant et surtout très réactif » écrit même l'artiste urbain Gil Bensmana. Ce
public composé de la foule quotidienne des passants pose deux problèmes majeurs lorsque l'on
veut savoir s'il reconnaît l'art urbain comme un art. D'une part, la plus grande partie de ce public
n'est pas initiée et c'est sans doute pour cela qu'il n'y prête pas attention pour la plupart du temps.
Le graffiteur palois Nicolas nous disait que seuls les « artistes, créateurs, graffeurs et peut-être
quelques personnes assez ouvertes d'esprits » c'est à dire pour la plupart des connaisseurs, prêtent
attention à cet art. D'autre part le fait que cet art soit soumis à l'usure du temps ou au service de
nettoyage municipal le rend éphémère et le spectateur lambda n'est pas habitué à cela. Le rapport
qui se fait entre ce public potentiel (qu'on pourrait presque considérer de non-public) et les
artistes est donc assez spécifique et on peut le qualifier d'immédiat. 


 Gil Bensmana
b. La galerie
La galerie, elle, est fermée, pleine de conventions et de contraintes et dans un sens elle
fait perdre inéluctablement le sens et la spontanéité du Street Art . Néanmoins elle donne
l'occasion aux graffeurs ayant toujours travaillé dans la rue de pratiquer d'une manière différente,
de s'appliquer sur le fond et la forme sans compter sur l'espace urbain et peut-être de le faire de
façon plus approfondie. En effet Jay a écrit « C'était plus un travail de recherche ». L'artiste va
aborder l'intérieur comme un exercice indépendant, il ne va pas transposer machinalement son
style de rue dans la galerie. Et puis bien sûr exposer, ça rapporte et il est souvent nécessaire pour
les artistes de le faire lorsque cela est possible afin de pouvoir être rémunéré et pouvoir continuer
le travail de rue. Mesnager écrit « L'un nourrit l'autre, dans tous les sens du terme d'ailleurs, l'un
paye l'autre. Tantôt c'est la commande d'un mur qui va financer tout un tas de tableaux, tantôt
c'est la vente des tableaux qui finance la peinture que je vais utiliser dans la rue gratuitement ». Il
est vrai que ces dernières années les recettes en galerie des artistes urbains sont montées en
flèche. Certains artistes pensent même que le travail dans la rue et celui dans les galeries est
complémentaire Il faut aussi ajouter que la mise en galerie d'oeuvres permet la longévité de celleci.
Cependant on ne peut oublier de dire que le retour à l'officiel de ces artistes de l'illégalité
modifie la force de leurs oeuvres malgré le fait qu'elles soient plus ou moins adaptées aux les
galeries. Le passage de la rue à la galerie fait perdre aux oeuvres leur illégalité et change leurs
rapports avec le passant. En effet ce ne sont plus des actes vandalistes ni des dégradations mais
enfin des oeuvres d'art. Le public est donc bien plus attiré : c'est largement remarquable lorsque
l'on prend l'exemple du succès de l'exposition « Né dans la rue » présentée à la Fondation Cartier.
Ce comportement du public reste donc assez paradoxal. 


 Jay

CONCLUSION
On constatera que l'intérêt premier de l'art urbain est de se faire reconnaître aux yeux du monde entier (ce qui peut se comprendre lorsque l'on voit le mépris que cette forme d'art a inspiré au départ). Cependant de nombreuses barrières bloquent le bon déroulement de cet art.
On considère que ce qui se trouve dans les musées et dans les galeries définit ce qu’est l'art, en tant que ce qui s'y expose en est la plus belle expression, ces établissements sont donc existentiels mais sélectifs. Ce raisonnement exclut alors la possibilité d'un art en dehors de quatre murs.
De plus, le fait que les inscriptions urbaines soit réprimées par les autorités judiciaires et politiques ralentit le processus d'intégration.
Des interviews auprès de Palois montrent que selon l'âge du témoin, l'avis change énormément.
Les personnes âgées, surtout les femmes pensent que les graffitis ne s'intègrent pas du tout de par leur illégalité. Les jeunes (collégiens et lycéens) pensent au contraire que l'art urbain risque de devenir une forme d'art à part entière dans les années à venir. On peut en conclure que l'intégration du Street Art à commencé, depuis déjà plusieurs années, et qu'elle va continuer à s'accroitre avec une nouvelle génération de français bien moins marginale.







ANNEXES.


Gallerie d'images: (où la contestation est aussi sociale qu'artistique)

L'adultère, de Banksy:

 














Les policiers homosexuels, de Banksy: Cette image a, à l'époque de sa création, choqué les esprits. Pourtant n'est-ce-pas simplement la manifestation de l'amour entre deux personnes ?













Le policier toxicomane, de Banksy:  Une vision qui met en avant le côté imparfait de l'humanité: même les forces de l'ordre peuvent consommer de la drogue.









La soubrette, de Banksy:










La cabine téléphonique, de Banksy:











Le rat touriste: un clin d'oeil de Banksy adressé à Blek Le Rat, qui s'amuse à "profétiser" l'invasion des villes par les rongeurs.











L'image de Banksy: on notera l'effet généré par les "fleurs molotov"














Le Jésus du commerce crucifié, de Banksy: "Oyé oyé, sainte consommation... "












Napalm, de Banksy: La mondialisation américaine extrêmement bien mise en scène à travers l'horreur de la guerre du Vietnam. Deux figures jugées emblématiques des Etats-Unis d'Amérique sont mises ici aux côtés d'enfant victime des bombardements de Napalm (d'où le nom) lancés sur les villages.












Napalm original: 










La petite fille et les fleurs:










Le jeu avec les codes sociaux:












Les images parlant de phénomènre d'actualité :



























Sur le mur entre la Cisjordanie et les Palestiniens :













Le côté artistique:
Bien que les origines du Street Art restent relativement récentes, il existe de nombreuses variantes de styles.
-3D (Graffiti en 3 dimensions. On croit pouvoir la toucher. Effet visuel assuré.)
-Wildstyle (Le Wildstyle est un style de graffiti dans lequel les lettres sont entremelées, fusionnées et extravagantes. Leur extrémités sont dynamiques et peuvent se transformer en flèches ou pointes. Les lettres sont tellement travaillées et déformées avec style qu'il est difficile de déchiffrer un wildstyle pour les non-initiés. C'est un style complexe à réaliser qui demande beaucoup de technique.)
-Bubble (Style de lettres en forme de bulles. Ce style circulaire et arrondi est souvent utilisé pour les flops.)
-Old school (Style de graffiti issu des premières vagues de graffiti. Des années 70 aux années 80. Respect à la Old School.)
-Pinceau (Peinture au pinceau, ou au rouleau.)
-Abstrait (Graffiti abstrait. La lisibilité du lettrage n'est pas la caractéristique fondamentale.)
-Bloc (Ce style fait intervenir des formes en bloc dans le travail des lettres. Les formes sont carrées ou rectangulaires ce qui donne un effet de lourdeur, de solidité à la pièce.)
-Wholecar (Graffiti recouvrant un wagon dans son intégralité. De gauche à droite et de bas en haut.)
-Ignorant (Ce style de graffiti se veut une réaction au styles stylisés, techniques, et compliqués comme le wildstyle ou la 3D. L'ignorant style est un style basique, enfantin mais innovant. Attention à ne pas confondre un graffiti raté et un graffiti au style ignorant. Derrière la simplicité de ce genre de pièce se cache un technique bien particulière et une liberté des formes. Un graffiti décomplexé.)
-Paysage (Production représentant un paysage. Réaliste, imaginaire, urbain, ou même galactique...)
-Hardcore (Ce style qualifie tous les tags, flop, pièces vandal particulièrement violentes. Ça dégouline, ça prend de l'espace, et ça crève les yeux.)
-Fatcap (Tags, flops ou traits réalisés avec un Fat Cap. Il existe différent cap (valve par laquelle sort le spray de peinture). Le Fat Cap est un cap qui une fois fixé à la bombe de peinture, permet de réaliser des trait épais. C'est le cap qui permet de créer les plus gros tracés.)
-Realiste (Ce style s'applique au personnages ou paysages qui sont réalisés de manière réaliste de façon a rester le plus fidèle possible à la réalité. Les portraits sont souvent concernés ainsi que certain paysage ou trompe l'œil.)
-Pochoir (Tout type de création utilisant le pochoir.)
-Affiche (Affiche et collage dans la rue.)
-Stickers (Autocollants et stickers.)
-Cartoon (Ce style concerne les personnages et les paysages. Les œuvres sont graphiques, inspirées de dessins-animés, de comics ou simplement issue de l'imaginaire de l'artiste. Le coté irréel prédomine dans ce style.)
-Aiguise (Graffiti dont les contours sont pointus, tranchants. On pourrait se couper en le touchant...)




Blaze : C’est le nom, le pseudo du tagueur, signature du tagueur ou graffeur
Block Letters: Premier style de lettrage dans le graff, inspiré du tag, aux grandes lettres carrées.
Futura 2000 et Lee font partie des premiers à importer le lettrage graff des Etats-Unis. En France,
Bando et Boxer sont des graffeurs de la première génération.
Bubble Style: graff très épuré avec des formes très arrondies
Crew : Équipage, bande, groupe hip-hop appelé aussi posse
Festival Kosmopolite : C’est le premier festival international de graffiti et d’expression
graphique en France. Créé en 2002 de la rencontre entre deux groupes d’artistes - les M.A.C. et
le collectif Douze 12 - et d’une municipalité - la ville de Bagnolet - il a pour ambition de
promouvoir la richesse et la diversité des différentes formes d’art pictural urbain. Elément phare
de la scène du graffiti, le festival Kosmopolite a acquis aujourd’hui une renommée certaine.
King : graffeur qui élabore le projet artistique.
Masterpiece Fresque murale de grande envergure réalisée par un graffeur, chef d’oeuvre ou pièce
de maitre, dans le milieu du graffiti
Panel Piece: graffiti situé sous les fenêtres et entre deux portes d'un wagon.
Throw-ups : Ces styles de lettrage comprennent le bubble, le flop, aux formes rondes, aux
graphismes plus compliqués à réaliser que le block style
Top-to-Botton: Peinture graffiti couvrant tout le côté d’une rame de métro ou de train
Toy : le graffeur qui prépare les surfaces et qui remplit les bombes.
Whole Car: graffiti fait sur toute la surface d'un wagon.
Wild Style: (styles sauvages) des styles plus élaborés encore, par rapport au block style et au
throw up. Ces lettrages sont illisibles pour les non-initiés où flèches et lettres compliquées
associent des styles de typographies et de calligraphie japonaise ou arabe, par exemple.
Writers : artistes pratiquant le street art.

L'Art:
Fatcap, site regroupant différents artistes de Street Art à travers le monde:
http://www.fatcap.org/artistes.html
Roa sur Fatcap:
http://www.fatcap.org/artiste/roa.html
Vhils sur Fatcap:
http://www.fatcap.org/artiste/vhils.html
Les variantes de styles selon Fatcap:
http://www.fatcap.org/styles-graffiti.html

Site de Miss Tic:
http://www.missticinparis.com/
Stick:
http://streetartlondon.co.uk/blog/2011/01/06/street-artist-stik/
Site de Blek:
http://bleklerat.free.fr/
http://www.johnfekner.com/
Site de Banksy:
Le jeu avec le paysage:
http://www.tout-bon.com/photos/8360.jpg

Liens convenant à l'exposé en son ensemble: 
L'Art Urbain sur Wikipédia:

Le Street Art mondial:

Qu'est-ce-que l'art urbain ?
http://www.addictgalerie.com/lng_FR_srub_87-L-ART-URBAIN-du-mur-a-l-atelier-.html